Pascal Provencel

Stratégie du luxe pour innover

Il y a la magie d’un lieu, son inimitable aura, sa typicité étonnante etc, etc. Un Spa de luxe dans une zone industrielle, est-il compatible avec ce qui vient d’être énoncé ? Difficile de le croire. Pourtant, les « Jardins d’Auréane » spa, situé à Mauguio dans la banlieue de Montpellier, mettent à mal les clichés de la profession.

L’endroit est surprenant, voir déconcertant, tellement il rompt avec les codes de la profession. Tout d’abord un spa est, très souvent, confiné en sous sol alors que celui de Philippe Deffins, le propriétaire, est baigné de lumière et de baies vitrées.

Les débuts furent difficiles pour le créateur de cet espace un tantinet « hors » sol et avant-gardiste. Tout d’abord comme le dirigeant de l’établissement aime le rappeler : « …nous étions mal positionnés et loin des codes susceptibles d’exprimer notre potentiel, c’est la raison pour laquelle nous avons fait appel à Pascal Provencel pour qu’il construise une vraie identité de marque, compatible avec notre ADN et nos objectifs… ».

Il faut reconnaître que le changement fut radical ! Monsieur Pascal Provencel, expert en gestion stratégique de marque, n’est pas connu pour faire dans la dentelle, même si ceux qui le connaissent bien, reconnaissent chez-lui « une extrême sensibilité et un sens de l’intuition hors du commun… ». Le bouillonnant consultant n’a pas mis longtemps pour dire ses vérités : « … ce qui m’a fait accepter d’accompagner ce projet, c’est que je trouvais ce concept en rupture avec les offres actuelles sur le marché du Bien-être, de part sa situation, son côté aérien et la disruption évidente de cet ensemble. Il avait beaucoup de critères qui pouvaient supporter une stratégie de luxe …»`. Parler de stratégie de luxe en période de récession et de surcroit dans une banlieue de Montpellier, n’était-ce pas trop ambitieux ? Le consultant s’empresse de répondre : « je ne confonds pas stratégie de luxe et marché du luxe. Conduire la stratégie du luxe, c’est séduire par le haut avec des ingrédients qui ne sont pas uniquement tributaires du pouvoir d’achat. La difficulté, pour beaucoup c’est de tomber d’accord sur la polysémie du mot luxe…».

Pour Philippe Deffins, le bilan est plus que positif puisque la fréquentation du spa, depuis cette nouvelle stratégie, a permis une augmentation de plus de 40%. Gageons que l’avenir ne tombe pas à l’eau, du moins il n’a pas l’air d’en prendre le chemin.