Jean Pichon

jean pichon

La Birmanie, située entre plusieurs pays tels que la Thaïlande et l’Inde, voit depuis plusieurs années son commerce de pêche prospérer. Cette évolution est due à Jean Pichon, expatrié français.

 

Un pays en plein développement

 

Jean Pichon connaît très bien la Birmanie. Il y réside depuis 1981. Après avoir aidé à lancer l’AMFA (Association Médicale Franco - Asiatique) avec son ami Alain Patel, ainsi que sa propre société caritative Art et Déco qui permet de financer un orphelinat de jeunes filles rattaché au Ministère des affaires sociales birman en plus de fournir un emploi aux orphelines, qui fabriquent des figurines en étain dont les modèles sont inspirés des personnages de la vie quotidienne birmane (bonzes, nonnes, minorités ethniques, différents métiers etc…)

Leur travail prend au minimum cinq heures, et relève d’un véritable savoir-faire : elles sont toutes faites individuellement et à la main, les ouvrières faisant les finitions de chaque figurine à la main avant de la peindre avec une peinture spéciale. Il s’agit donc d’un véritable objet de collection, dont le prix est élevé. Ainsi en 2005, une commande spéciale de plus de 200 pièces a été faite, et a même gagné un prix à Chicago pour la reconstitution du débarquement d’Aboukir.

Monsieur Pichon a aussi développé la pêche en Birmanie : en effet les principaux pays qui sont exportateurs sont par exemple la Thaïlande, voisine de la Birmanie. En lançant au début des années 2000 la création d’un grand port dans l’archipel des Mergui, Jean Pichon a pu permettre au pays de se développer économiquement à partir de cette activité. Avec son entreprise Myanmar Fisheries International Joint-Ventures, il représente le plus gros exportateur de poissons du pays.

Le danger de l’expansion de la pêche

Si Jean Pichon s’est engagé à travers divers projet humanitaires et sociaux comme dit ci-dessus, il alerte également sur les dangers de l’expansion de la pêche au Myanmar, l’autre nom de la Birmanie. En effet, il estime qu’il y a eu une destruction de plus de 80% des ressources de la mer d’Andaman en l’espace de 20 ans, ce qui est énorme. Il y a donc urgence à revoir les conditions de pêche en condamnant certaines pratiques encore utilisées comme la pêche à la dynamite, mais aussi un meilleur contrôle de l’évolution de la biodiversité marine, à la fois pour la faune et la flore.

A cause de cette surpêche certaines espèces de poissons sont maintenant en danger, mais aussi d’autres type d’individus, comme la population de Dugong, un mammifère marin cousin du lamantin, car il est chassé pour sa viande, mais aussi parce que la surpêche et notamment l’utilisation des filets remorqués font disparaître les prairies marines, sa principale source d’alimentation. D’autres espèces sont également menacées, car la compétition entre la Birmanie et la Thaïlande pour la pêche est maintenant très présente.

Jean Pichon, conscient du problème, a plusieurs fois alerté le gouvernement birman qui l’a soutenu, notamment grâce à ses contacts avec Aung San Suu Kyi qu’il avait vu dans le cadre d’échanges diplomatiques avec les Nations Unies au milieu des années 90.